vente en l’état futur d’achèvement
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vente en l’état futur d’achèvement (VEFA).
De nombreux logements neufs que ce soient des appartements ou des maisons sont vendus avant le début de la construction ou que celle-ci n’est pas encore achevée. Il s’agit d’un achat sur plan ou de vente en l’état futur d’achèvement (VEFA).
C’est un contrat qui garantit l’achèvement du programme dans lequel l’acheteur s’est engagé à acquérir un logement neuf. La VEFA a de nombreux avantages comme des frais de notaire réduits.
- Le fonctionnement de la VEFA ?
- On parle de contrat de réservation ?
- La fixation du prix du bien ?
- Dépôt de garantie ?
- Annulation de l’engagement ?
- La signature du contrat de vente définitif ?
- Achat sur plan : comment le prix est-il payé ?
- La protection de l’acquéreur si le logement reste inachevé ?
- Comment se déroule la livraison du bien en VEFA ? Quelles sont les garanties ?
- Les recours en cas de défaut de conformité ou de vice de construction ?
Le fonctionnement de la VEFA ?
A la signature de l’acte de la vente, l’acquéreur
devient propriétaire du terrain et des constructions déjà réalisées. Les
ouvrages futurs deviennent sa propriété au fur et à mesure de leur réalisation.
En contrepartie, l’acquéreur est tenu d’en payer le prix au fur et à mesure de
l’avancement des travaux.
L’acquéreur qui s’engage sur un bien en
VEFA et donc qui reste à construire, est protéger par la loi qui réglemente
l’opération
On parle de contrat de réservation ?
Ou contrat préliminaire est un
avant-contrat spécifique à la vente en l’état futur d’achèvement (VEFA). Tout
autre forme d’avant contrat est interdite. Le promoteur s’engage simplement à
réserver un logement neuf au client si le programme se réalise. Ce contrat est
signé sous seing privé entre le promoteur et l’acquéreur.
ATTENTION !! les documents
commerciaux réalisées par les promoteurs n’ont aucune valeur contractuelle.
Seul le contenu du contrat de réservation est valable.
Le contrat de réservation ?
Le contrat préliminaire doit être
obligatoirement établi par écrit. Il doit indiquer au minimum et sous peine
de nullité :
- La surface habitable approximative du logement ;
- Le nombre de pièces principales et l’énumération des pièces de service, dépendance, dégagements ;
- La situation dans l’immeuble ou dans le lotissement ;
- La qualité de la construction au moyen d’une note technique sommaire annexée au contrat et indiquant la nature et la qualité des matériaux et éléments d’équipement ainsi que les équipements collectifs qui présentent une utilité pour le logement vendu (ascenseur, cave, chauffage collectif, etc...) ;
- Le prix prévisionnel du logement réservé et, le cas échéant, les modalités de sa révision dans les limites autorisées par la loi (voir question suivante) ;
- La date à laquelle la vente pourra être conclue ;
- Les délais d’exécution des travaux. À ce stade la date de livraison n’est qu’approximative ;
- S’il y a lieu, les prêts que le promoteur déclare faire obtenir à l’acquéreur en précisant le montant de ces prêts et le nom de l’établissement prêteur ;
- Une reproduction intégrale des articles R261-28 à R261-31 du Code de la construction et de l’habitation, relatifs au dépôt de garantie .
Un exemplaire du contrat de réservation
doit être remis à l’acquéreur avant tout dépôt de fonds.
La loi du 23 novembre 2018, dite loi ELAN,
permet à l’acquéreur d’un bien en VEFA de se réserver l’exécution de certains
travaux de finition ou d’installation d’équipements qu’il se procure par
lui-même. Lorsque l’acquéreur retient cette option, le contrat préliminaire
doit comporter une clause en caractères très apparents stipulant que
l’acquéreur accepte la charge, le coût et les responsabilités qui résultent de
ces travaux, qu’il réalise après la livraison de l’immeuble, et préciser le
coût des travaux dont l'acquéreur se réserve l'exécution, ceux-ci
étant décrits et chiffrés par le vendeur et le délai dans lequel l'acquéreur
peut revenir sur sa décision de se réserver l'exécution des travaux mentionnés
ci-dessus. Si l'acquéreur exerce la faculté de "rétractation",
le vendeur est tenu d'exécuter ou de faire exécuter les travaux dont
l'acquéreur s'est réservé l'exécution aux prix et conditions mentionnés au
contrat préliminaire.
Le décret du 25 juin 2019 relatif aux travaux réservés par l’acquéreur d’un immeuble vendu en état futur d’achèvement (VEFA) est venu préciser que l’acquéreur pouvait réaliser lui-même "les travaux de finition des murs intérieurs, de revêtement ou d’installation d’équipements de chauffage ou sanitaires et le cas échéant du mobilier pouvant les accueillir."
Le décret du 25 juin 2019 relatif aux travaux réservés par l’acquéreur d’un immeuble vendu en état futur d’achèvement (VEFA) est venu préciser que l’acquéreur pouvait réaliser lui-même "les travaux de finition des murs intérieurs, de revêtement ou d’installation d’équipements de chauffage ou sanitaires et le cas échéant du mobilier pouvant les accueillir."
La fixation du prix du bien ?
Un prix de vente prévisionnel
Les prix sont librement fixés par les
promoteurs.
Le contrat de réservation doit préciser
le prix de vente du logement et, le cas échéant, les conditions de révision. Bon
à savoir, au stade du contrat préliminaire, la loi autorise le promoteur à
prévoir un prix seulement prévisionnel. L’acquéreur a néanmoins tout intérêt à
négocier un prix ferme dès la signature du contrat de réservation pour écarter
toute hausse au moment de la signature du contrat définitif.
Révision du prix
Dès lors qu’une révision du prix est
prévue, elle est encadrée pour éviter les abus. Le prix ne peut varier qu’en
fonction de la variation de l’indice du bâtiment dit BT01.
Dépôt de garantie ?
Un compte spécial
Il n’y a pas d’obligation au dépôt de
garantie, mais il est souvent prévu que
l’acquéreur verse un dépôt de garantie . Le dépôt est
effectué sur un compte spécial ouvert au nom du réservataire dans une banque,
un établissement spécialement habilité à cet effet, ou chez un notaire. Aucune
autre somme ne peut être exigée de l’acheteur, ou même acceptée avant la
signature du contrat de vente définitif.
Un dépôt limité
Le montant du dépôt de
garantie est limité à :
- 5 % du prix de vente si le contrat de vente est signé dans un délai de 1 an,
- 2 % du prix de vente si ce contrat est signé dans un délai de 1 à 2 ans.
Aucun dépôt ne peut être
réclamé au-delà de deux ans.
Annulation de l’engagement ?
Après la signature du contrat de
réservation, l’acquéreur s’engage à conclure la vente et à signer le contrat
définitif. À défaut, le vendeur peut conserver le dépôt de garantie.
Mais, la loi autorise le réservataire à
revenir sur son engagement et à récupérer intégralement son dépôt de
garantie dans des cas précis :
- L’acquéreur bénéficie d’un délai de rétractation de dix jours durant lequel il a la possibilité de revenir sur son engagement sans avoir à se justifier. Les fonds lui sont alors restitués, sans retenue ni indemnité à quelque titre que ce soit, dans un délai de vingt et un jours à compter du lendemain de la date de cette rétractation.
- Dès lors qu’un prêt doit être sollicité, l’acte est conclu sous la condition suspensive de l'obtention de ce prêt. Si le ou les emprunts sont refusés par la banque, le contrat tombe à l’eau et le réservataire récupère son dépôt de garantie.
- En cas d’abandon par le promoteur du projet immobilier en raison d’un nombre de réservation insuffisant, problèmes administratifs ou autres. Dans ce cas, les acquéreurs réservataires sont protégés.
- Si le contrat de vente n’est pas conclu du fait du vendeur dans le délai prévu au contrat préliminaire, l’acquéreur peut demander le remboursement de son dépôt de garantie.
- Si le prix de vente à la fin dépasse de plus de 5 % le prix prévisionnel, l’acquéreur peut renoncer à acheter et récupérer son dépôt de garantie.
- L’acquéreur est également autorisé à renoncer à son achat si l’un des équipements prévus au contrat de réservation n’est finalement pas réalisé.
- L’acquéreur peut renoncer à son achat si le bien dans sa consistance ou la qualité des ouvrages prévus présente une réduction de valeur supérieure à 10 %.
Dans toutes ces hypothèses, Les fonds
devront lui être restitués dans un délai de trois mois.
La signature du contrat de vente définitif ?
Le projet de contrat
Quelques mois après avoir signé le
contrat de réservation, l’acquéreur reçoit le projet du contrat de vente
définitif. Ce document doit lui parvenir au moins un mois avant la date de
signature de l’acte authentique, accompagné des annexes.
Le contenu du contrat
La loi impose des clauses au contrat :
- La description détaillée du logement et sa situation dans l’immeuble ou l’ensemble immobilier.
- Le prix, les modalités de paiement et les conditions éventuelles de révision du prix. Des pénalités peuvent être prévue au contrat pour retard de paiement.
- Le délai de livraison, la garantie d’achèvement ou de remboursement souscrite par le promoteur.
- La condition suspensive d’obtention des prêts.
Le contrat doit en outre comporter en
annexes, ou par référence à des documents déposés chez un notaire, les indications
utiles relatives à la consistance du bien (plans, coupes, indication des
surfaces de chacune des pièces…) ainsi que les caractéristiques techniques (les
matériaux utilisés, normes de construction…).
Si il y a lieu dans le projet le règlement
de copropriété est remis aussi à l’acquéreur lors
de la signature du contrat. Il doit lui être fournit bien en amont pour qu’il
ait le temps de l’examiner.
La forme du contrat
Le contrat doit obligatoirement être
conclu par acte authentique.
Achat sur plan : comment le prix est-il payé ?
L’acquéreur paie le prix du bien qu’il
achète en plusieurs fois au fur et à mesure de l’avancement des travaux. Cet
échéancier de la VEFA est encadré par la loi. Les paiements, y compris
le dépôt de garantie, ne peuvent excéder au total :
- 35 % du prix à l’achèvement des fondations, constaté par un architecte ;
- 70 % à la mise hors d’eau c’est-à-dire une fois le gros œuvre achevé (murs extérieurs achevés, toiture posée, terrasses réalisées) ;
- 95 % à l’achèvement des travaux. Les éléments indispensables à l’utilisation du logement doivent être installés ;
- le solde, soit les 5 % restants, sont payables lors de la mise du local à disposition de l’acquéreur. Toutefois, il peut être consigné en cas de contestation sur la conformité avec les prévisions du contrat.
Bon
à savoir : La vente en VEFA donne droit à frais de notaire réduits.
En effet, les frais de notaire représentent 2 à 3 % du prix d’achat
du logement neuf en VEFA contre 7 à 8 % pour un logement ancien.
Les frais de notaire sont à régler par l’acquéreur le jour de la signature de
l’acte définitif de vente.
La protection de l’acquéreur si le logement reste inachevé
?
La loi oblige le promoteur à fournir une garantie d’achèvement
de l’immeuble ou une garantie de remboursement des sommes versées par
l’acquéreur en cas d’inachèvement des travaux.
La garantie de remboursement
Elle prend la forme d’un cautionnement
donné par un organisme financier. Il s’engage, solidairement avec le promoteur,
à rembourser le prix de vente versé par l’acquéreur si la vente fait l’objet
d’une résolution pour cause de défaut d’achèvement. En contrepartie de ce
remboursement, l’acquéreur ne peut pas exiger l’achèvement des travaux et la
livraison du bien. Cette garantie est peu utilisée en pratique.
La garantie financière d’achèvement
Elle peut être mise en œuvre par
l'acquéreur en cas de défaillance financière du vendeur, caractérisée par une
absence de disposition des fonds nécessaires à l'achèvement de l’immeuble. Si
le promoteur fournit cette garantie, l’acquéreur a l’assurance que les travaux
iront à leur terme et que le bien lui sera livré. Cette garantie est donnée par
une banque, une société de caution mutuelle ou un assureur, qui
s’engage en cas de défaillance du vendeur à fournir les fonds nécessaires à
l’achèvement de l’immeuble.
Comment se déroule la livraison du bien en VEFA ?
Quelles sont les garanties ?
Réception des travaux – Livraison – Garanties
La livraison consiste en la remise des
clés à l’acquéreur. Il est essentiel d’effectuer ce jour-là une visite
minutieuse du bien et de consigner par écrit les finitions restant à effectuer
et les différents défauts de conformité (le logement est différent de celui
commandé : il manque une baignoire, de la moquette remplace le carrelage prévu,
etc.) et vices de construction (le bien est conforme, mais présente des
malfaçons). Si certaines anomalies ont échappé à l’acquéreur le jour de la
livraison, il dispose encore d’un mois pour les notifier par lettre recommandée
au vendeur.
La livraison ne doit pas être confondue
avec la réception des travaux. Cette dernière a lieu avant la livraison. Elle
s’effectue entre le vendeur et les différents entrepreneurs. Cette étape est
essentielle car les garanties légales partent à compter du procès-verbal de
réception. L’acquéreur aura donc tout intérêt à demander une copie de ce
document afin de prendre connaissance des différentes réserves que le
promoteur a émises lors de la réception.
Les garanties offertes à l’acquéreur sont les
suivantes :
- Garantie de parfait achèvement :
Elle est due par l’entrepreneur au promoteur pendant un délai d’un an à
compter de la réception. En pratique, tous les désordres que l’acquéreur
va signaler au vendeur vont être ensuite notifiés à l’entrepreneur qui
devra les réparer.
- Garantie de surface :
Généralement, les contrats de vente prévoient une clause de tolérance
relative à la surface en faveur du promoteur. Elle est au maximum de
5 %. Concrètement, dans cette limite, si la surface livrée est
inférieure à la surface indiquée au contrat, l’acquéreur ne dispose
d’aucun recours. Au-delà, il dispose d’une action durant un an à compter
de la livraison pour demander une diminution du prix en justice.
- Garantie biennale :
C’est une garantie de bon fonctionnement des équipements. Elle permet
d’exiger pendant deux ans la réparation ou le remplacement de tous les
équipements défectueux qui ne font pas partie intégrante de la
construction (interphone, robinetterie, chauffe-eau, etc.). L’acquéreur
doit signaler au promoteur tous les problèmes rencontrés par lettre
recommandée avec avis de réception.
- Garantie de l’isolation phonique :
Elle permet à l’acquéreur d’obtenir, pendant un délai d’un an à compter de
la prise de possession des lieux, que le promoteur effectue les
réparations et corrections nécessaires pour atteindre les exigences
acoustiques et phoniques prévues par la réglementation. La garantie joue
seulement à l’égard du premier occupant du logement.
- Garantie décennale et assurance dommages-ouvrage :
Elle garantit pendant dix ans, à compter de la réception des travaux, tous
les dommages qui compromettent la solidité de l’ouvrage ou qui le rendent
impropre à l’habitation (défaut d’étanchéité de la toiture, défaut
affectant les fondations, etc).
L’assurance dommages-ouvrage, garantit les dommages qui relèvent de la garantie décennale, mais avant que la responsabilité du promoteur ne soit établie. Elle permet la réparation rapide des dommages sans avoir à attendre que le tribunal se prononce.
Les recours en cas de défaut de conformité ou de vice
de construction ?
Consignation du solde pour défaut de conformité
Dès la livraison du bien, le vendeur
peut exiger le paiement du solde du prix de vente (5 %). En cas de
non-conformité avec le contrat de VEFA, l’acquéreur peut consigner cette somme
en la versant sur un compte spécial à la Caisse des dépôts ou chez le notaire
rédacteur de l’acte jusqu’à ce que toutes les modifications soient réalisées.
Diminution du prix ou réparation pour les malfaçons
Si le vendeur ne réalise pas les
réparations, l’acquéreur dispose de treize mois après la prise de possession
des lieux pour saisir la justice afin d’obtenir des dommages et intérêts, ainsi
qu’une diminution du prix (ou même l’annulation de la VEFA si les
malfaçons sont importantes).
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