Qu’est-ce que la stagflation ?

Qu’est-ce que la stagflation ?

Viens du mélange de « stagnation » et d’« inflation », la stagflation désigne la cohabitation sur une période de plusieurs trimestres, d’une croissance très faible ou au point mort et d’une inflation forte. Le terme a fait son apparition dans les années 1970, face à la conjoncture économique dans les pays de l’OCDE.

Bien des économistes pensaient qu’il existait une relation inverse et stable entre l’inflation et le niveau de chômage. C’est la « courbe de Philips ». Elle se fonde sur le raisonnement selon lequel une augmentation de la demande de biens et services fait augmenter les prix et encourage les entreprises à investir et à embaucher, suscitant ainsi encore plus de demande. Durant les années 1950 et 1960, la banque centrale américaine a par exemple suivi ce raisonnement en injectant de l’argent dans l’économie dans le but de stimuler la demande de biens et services.

Avec le choc pétrolier de 1973 à la suite de l’embargo des pays de l’OPEP sur le pétrole tout s’écroule. Dans les pays de l’OCDE, le choc sur les prix des matières premières a entraîné une hausse des salaires, une inflation généralisée, et a diminué la productivité et donc la croissance ».

Et de nos jours ?

La croissance est en baisse et nous avons une inflation en hausse, avec des revenus en baisse, et des difficultés croissantes. Conséquences sur l’investissement des entreprises, la stagflation affecte la confiance que les consommateurs accordent à la monnaie : la valeur relative de leur épargne et de leurs salaires diminue du fait de l’augmentation du coût de la vie.

Sur le long terme, il y a un risque important l’emploi et le niveau des salaires, et donc sur l’épargne. Sur les marchés financiers, le passage d’une conjoncture marquée par des taux d’intérêt bas et un niveau d’inflation maîtrisé, à une période de stagflation, est source de volatilité. Pour se prémunir de ses effets, les investisseurs et épargnants ont alors plus intérêt à se tourner vers des investissements plus risqués.

En matière de politique monétaire, la réponse à l’inflation utilisée par les banques centrales est d’augmenter leurs taux d’intérêt. Problème : une telle stratégie risque de freiner encore davantage la croissance, en limitant la consommation et les investissements. D’autant que l’économie européenne ne semble pas encore être en situation d’excès de demande, puisqu’elle reste encore inférieure à son niveau d’avant la crise du Covid.

Sur le plan budgétaire, l’augmentation des aides publiques pour relancer l’activité économique aurait néanmoins pour effet d’encourager l’inflation. A l’inverse, une réduction des dépenses risque de se faire, cette fois, au détriment de la reprise de l’activité économique.

Vous aurez compris que rien n’est simple en cette période et que nous allons vivre des moments difficiles.

Soyons bien claire, la guerre en Ukraine à été un accélérateur d’une situation qui se profilait depuis des mois.

En conclusion pour se protéger :

  • Prudence et vigilance sur les marchés boursiers
  • Pas d’obligation d’Etat, mais celle indexer sur l’inflation
  • L’immobilier sur le long terme
  • Ne pas laisser trop de liquidité sur vos comptes

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