🌆🔍Droit de préemption urbain : quand la ville a son mot à dire !
Vous avez entendu parler du droit de préemption urbain, mais c’est un peu flou ? Pas de panique, je le décrypte pour vous !
1⃣C’est quoi ce droit ? Lorsqu’un bien immobilier est mis en vente, avant même que l’acheteur potentiel
puisse finaliser son achat, la commune peut se porter acquéreur en priorité. C’est ce qu’on appelle le « droit de préemption urbain ».
2⃣Pourquoi donc ? L’idée est simple : permettre à la commune d’acheter des terrains ou des biens
immobiliers pour réaliser des projets d’aménagement urbain, de logements sociaux ou encore des espaces verts.
Bon à savoir : ce n’est pas automatique ! La commune doit justifier son intention d’acheter et l’usage qu’elle compte en faire. Et si elle préempte, elle doit acheter au prix proposé par le vendeur.
⚠Attention : toutes les villes ne proposent pas ce droit, vérifiez cette information
avec votre mairie ⚠ Alors, la prochaine fois que vous entendrez parler de « droit de préemption urbain »,
vous pourrez briller en société avec ces infos ! 🌟 Des questions ou un projet immobilier en tête ? N’hésitez pas à m’écrire !
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Patrick Kervadec
Le propriétaire d’un bien situé dans une zone définie par une collectivité (commune ou établissement public de coopération intercommunale) en vue de la réalisation d’opérations d’aménagement urbain doit, en priorité, proposer la vente du bien à cette collectivité. C’est ce que l’on appelle le droit de préemption. Le propriétaire du bien n’est donc pas libre de vendre son bien à l’acquéreur de son choix.
Vente d’un bien immobilier situé dans une zone de préemption
De quoi s’agit-il ?
Si vous souhaitez vendre votre bien situé dans une zone de préemption définie par la mairie, vous devez en priorité proposer la vente à la mairie.
C’est ce que l’on appelle le droit de préemption.
Ces zones sont définies pour permettre à la mairie de réaliser des opérations d’aménagement urbain d’intérêt général.
Vous n’êtes donc pas libre de vendre votre bien à la personne de votre choix.
Quelles sont les zones concernées ?
Les zones à préempter doivent avoir pour objectif la réalisation d’opérations d’aménagement urbain d’intérêt général.
Il peut s’agir des opérations suivantes :
- Création d’équipements collectifs
- Création de logements sociaux
- Lutte contre l’insalubrité
- Renouvellement urbain (reconstruction de quartiers)
Ces zones sont définies par une délibération de la mairie.
Cette délibération doit être portée à la connaissance des habitants : affiche en mairie pendant 2 mois et dans les journaux locaux.
Quels sont les biens concernés ?
La mairie peut exercer son droit de préemption sur un bien (maison, immeuble, terrain) appartenant à un particulier ou une personne morale.
La mairie peut décider d’acheter qu’une partie du bien. Dans ce cas, le prix de la vente doit tenir compte de la perte de valeur de la partie du bien non préemptée, car celle-ci risque d’être difficile à revendre. Vous pouvez toutefois exiger de la mairie qu’elle achète l’intégralité du bien.
Quelle est la démarche ?
Au moment de la vente, votre notaire doit s’assurer de l’existence d’un éventuel droit de préemption de la mairie.
S’il existe effectivement un droit de préemption de la mairie sur votre bien, le notaire doit vous en avertir.
Le notaire devra alors remplir une déclaration d’intention d’aliéner (DIA) et l’adresser à la mairie
Rétrocession du bien préempté (logement, terrain…)
Vérifié le 15 février 2022 – Direction de l’information légale et administrative (Première ministre)
En tant ancien propriétaire d’un bien préempté, vous pouvez racheter le bien acquis par la mairie sous certaines conditions. C’est ce que l’on appelle le droit de rétrocession. La mairie doit alors vous proposer en priorité le rachat du bien. Si vous renoncez à ce rachat, la mairie doit proposer le rachat du bien au potentiel ancien acquéreur. Si la mairie ne respecte pas ses obligations, il est possible de faire un recours auprès du tribunal.
Tout déplier
De quoi s’agit-il ?
Le droit de rétrocession est une procédure qui vous permet en tant qu’ancien propriétaire ou à la personne qui avait l’intention d’acheter le bien préempté de racheter ce bien acquis par la mairie.
Ce rachat est possible uniquement si la mairie décide d’utiliser le bien pour une autre raison que celle qui était mentionnée dans la décision de préemption, c’est-à-dire pour la réalisation d’opérations d’aménagement urbain d’intérêt général.
Comment racheter le bien ?
Si la mairie décide d’utiliser le bien acquis pour une autre raison que celle mentionnée dans la décision de préemption, elle doit en priorité vous proposer de le racheter.
La mairie doit vous faire une offre de vente en vous indiquant un prix de vente.
Cette offre doit être faite par lettre recommandée avec avis de réception.
Vous avez 2 mois pour accepter de racheter le bien au prix proposé par la mairie ou renoncer au rachat du bien ou demander le rachat du bien à un prix de votre choix.
Si vous ne donnez pas de réponse, vous êtes considéré avoir renoncé au rachat du bien.
En l’absence d’accord, vous ou la mairie pouvez faire un recours auprès du tribunal qui fixera le prix de vente du bien.
Si vous n’êtes pas d’accord avec ce prix, la mairie doit proposer le rachat à, si elle existe, la personne qui avait l’intention d’acheter le bien.
Pour connaître les coordonnées de cette personne, la mairie doit consulter la déclaration d’intention d’aliéner (DIA) que le notaire lui avait transmise.
Quelles sanctions pour la mairie si elle ne respecte pas ses obligations ?
Si la mairie ne propose pas le rachat du bien, vous ou la personne qui avait l’intention d’acheter le bien pouvez réclamer des dommages et intérêts en faisant un recours auprès du tribunal.
Ce recours doit être fait dans un délai de 5 ans après l’acquisition du bien par la mairie.
Pour cela, vous ou la personne qui avait l’intention d’acheter le bien devez justifier que l’utilisation du bien acquis par la mairie pour une autre raison que celle mentionnée sur la décision de préemption vous cause un préjudice.
Sources : Liberkeys, Ministère du Logement, Patrick Kervadec